On va se le dire, l’humain est dur envers lui-même. On est souvent les premiers à se punir, s’insulter et s’apitoyer sur notre sort. Un peu comme si on appréhende le jugement des autres pour prendre une longueur d’avance sur eux. C’est avec l’impression d’être une mauvaise personne que l’on finit par faire des mauvais choix. La raison l’emporte sur l’intention et l’action devient plus importante que le but.

Dans la vie, on fait des choix en se disant que le résultat sera bon ou mauvais. Sans trop s’en rendre compte, on remet nos intentions entre les mains du hasard. Une fois sur deux, le résultat sera bon et vice-versa. C’est la peur de se tromper qui justifie cette méthode. Comme ça, si jamais le résultat d’une action devient un mauvais choix, on se pardonnera en trouvant une raison externe et on se dira que c’est hors de notre contrôle. Certaines personnes appel ça de l’évitement et sa donne également une seconde raison d’être dure envers soi.

La réalité est que les choix sont ni bons, ni mauvais. C’est l’intention qui devrait déterminer si une action est bonne ou mauvaise. Par exemple, si une personne promet à son partenaire de ne pas flirter avec d’autres et décide d’aller dans un bar pour flirter, son intention est mauvaise. Si cette même personne décide d’aller dans un bar pour prendre un verre, son intention est bonne. L’action est pareille, mais avec des intentions différentes.

L’intention de notre raison devrait déterminer la perception qu’on a de soi, pas le hasard. Quand on prend des décisions ayant des bonnes intentions et que le résultat est mauvais, on ne devrait pas avoir à se punir. Les médecins qui essayent tant bien que mal de sauver des patients, ne réussissent pas toujours. Pourtant, leurs intentions sont fort probablement bonnes et c’est tout ce qui importe dans une décision.

L’erreur est inévitable, tôt ou tard. Ça peut sembler dramatique dit comme ça, mais c’est seulement dramatique si on associe l’erreur à <<je suis une mauvaise personne>>. Une erreur qui part d’une bonne intention est un apprentissage. Quand un choix s’avère bon et part d’une bonne intention, il n’y a rien en particulier qui arrive, c’est la continuité de la vie qui avance de façon naturelle.

C’est aussi pour cette raison qu’il y a souvent une grande insécurité dans les relations interpersonnelles. Une action est souvent tangible alors que l’intention d’une personne repose sur la confiance. Faire confiance aux intentions de son partenaire est beaucoup plus difficile que de constater une action.

Nos intentions nous appartiennent et c’est un peu l’intermédiaire entre nos pensées et notre bien-être psychologique.

Pour être épanouis, il faut savoir reconnaître la nature de nos intentions.

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