À cette dernière danse qui valses avec l’inexpérience. Ton humilité rencontre l’ignorance sur le plancher de danse et des mouvements improvisés se succèdent dans une ambiance confuse.

La confiance est festive, la prétention est féroce et l’illusion est au rendez-vous. C’est une bataille entre des mouvements saccadés qui recherche la perfection et des mouvements improvisés, assumés par l’ignorance et encouragés par l’humilité. Cha cha chacun son style!

Une majorité bouge de la même façon, la zone de confort passe à l’action. Les mouvements prédéterminés prennent de l’ampleur et deviennent proportionnels à l’incapacité de laisser la place à la créativité. Le jugement s’empare de la danse dans un univers dicté par le savoir. Le désir d’innover s’estompe et laisse place à la peur d’oser. Dosé, tu fais comme tout le monde et tu te sens connecté à la norme.

La norme est tout le monde et personne. C’est la croyance qu’une zone de confort existe pour ceux qui ne veulent pas être différents. Sur le plancher de danse, cette norme s’empare des danseurs incertains de leurs déhanchements. C’est l’inconfort de l’ignorance mise à rude épreuve.

Lentement, avec le désir d’être, une révolution prend forme. En deux temps, trois mouvements, l’ignorance repousse le confort et engendre de nouveaux mouvements. Par ses mouvements artistiques et uniques, tu bouges au rythme de l’inconnue et tu observes avec admiration l’authenticité.

Le jugement est présent et le temps se fige dans la norme. C’est le moment parfait pour être comme tout le monde. Tu avances sur le plancher de danse accompagné de ton courage et de ton authenticité pour entamer la dernière danse. Des mouvements uniques et originaux se succèdent les uns après les autres. Le plaisir de bouger met en valeur l’intuition et balais au passage la zone de confort qui rétrécit à chaque nouveau mouvement.

Acclamé par une minorité d’admirateurs et jugé par la norme, un mouvement de liberté s’est emparé de la soirée. Sous le regard envieux des danseurs normaux, ton épanouissement personnel s’est accentué. Une aventure dictée par la passion de créer plutôt que la peur d’être jugé.

À cette dernière danse qui se déhanche, ton courage est ton plus beau mouvement.

Photo par Anna Shvets sur Pexels

Un texte de Francis Fleurant