Dans la dernière année, je me suis mis à faire des casse-têtes. Je me suis mis à faire des 1 000 morceaux et la, je travaille très fort sur un 3 000 (beaucoup moins facile qu’on le pense quand c’est le premier que tu fais, je te le dis). Avec le temps, j’ai réalisé que ma vie est comme mon 3 000 morceaux, mais avec six zéros de plus. Non seulement, j’ai l’équivalent d’un 3 000 000 000 de morceaux, mais mes morceaux changent avec le temps. Bonne chance à moi pour le compléter avant de mourir.

Laisse-moi t’expliquer mon casse-tête. Comme tout professionnel du casse-tête, j’ai commencé avec les coins. J’ai travaillé fort pour trouver tous les morceaux et j’en cherche encore à ce jour. Dans un coin, j’ai ma famille. Dans un autre coin, j’ai mes amis. Dans le troisième coin, j’ai mes activités et loisirs. Finalement, dans le dernier coin, j’ai mon travail.

Depuis déjà plusieurs années, je travaille sur mes coins de casse-tête. Je cherche les bonnes pièces, j’essaye de les mettre aux bons endroits et j’espère qu’ils ne changeront pas trop vite pour que je puisse compléter mon image. J’essaye d’être présent pour ma famille et mes amis, j’essaye d’être utile et performant au travail et quand j’ai du temps libre, j’en profite pour faire des loisirs et des activités que j’aime.

À peine complété les coins, que des amis s’en vont et de nouveaux arrivent. Parfois, ce sont mes loisirs et intérêts qui changent alors j’ai envie d’essayer de nouvelles activités. D’autres fois, ma famille a besoin d’un plus grand soutient ou elle s’agrandit et change. Finalement, il m’arrive de vouloir des nouveaux défis au travail.

Les coins de mon casse-tête ont tellement changé souvent que j’ai perdu le compte avec les années. Imagine avoir presque fini la base d’un casse-tête et tout d’un coup, il faut que tu recommences un coin parce qu’il y a eu un tremblement de terre. Je ne te le cacherai pas, des fois, c’est frustrant et je n’ai plus envie de travailler sur mon casse-tête. Il m’arrive de prendre des pauses. De le laisser là, sur la table, et regarder les partis n’ayant pas encore changés pour apprécier ce que j’ai accomplis jusqu’à présent et ce que j’ai de précieux dans ma vie.

Même si les côtés ne sont pas terminés, des fois, je trouve des morceaux qui vont au centre alors je les place. Le centre est la partie la plus difficile d’un casse-tête. Si tu penses que les coins changent rapidement, attends d’essayer de compléter le centre. Dans ma vie, le centre de mon casse-tête, c’est ma partenaire. La personne qui relie mes coins ensemble et qui fait de mon casse-tête une image à 3 000 000 000 de morceaux.

Ma vie, c’est comme un gros casse-tête. Depuis que je suis née, je travaille sur mon casse-tête et je me dis que c’est pareil pour toi. Tu as ton casse-tête à toi avec tes coins et ton centre. Ton casse-tête est peut-être plus ou moins avancé que le mien, au final, ça n’a aucune importance parce que les pièces peuvent changer rapidement de forme.

C’est difficile de faire de la place pour quelqu’un dans sa vie quand on a travaillé aussi fort sur son casse-tête depuis X nombres d’années. Déjà que faire un casse-tête est difficile, imagine faire un casse-tête avec deux casse-têtes de 3 000 000 000 de morceaux qui changent mutuellement.

Personnellement, je pense que c’est possible, mais ça prend de la patience, de la communication, des efforts, un peu d’acharnement et des pauses pour juste apprécier le moment et l’image qu’on a réussis à bâtir à deux.

Ma vie, c’est comme un gros casse-tête et un jour, il sera complet, j’ai simplement besoin de trouver tous les bons morceaux.

Bonne chance avec ton casse-tête!

[Source de l’image: Pixabay par Pexels]

Ce texte a été inspiré par Daniel Sloss